Randonnée photo nature aux aiguilles d’Arves (alt. 3230m)
Date : 4 et 5 septembre 2021
Plus haute que le Grand Galibier d’un petit mètre, l’Aiguille de l’Epaisseur est un véritable balcon sur les Aiguilles d’Arves. Son sommet se gravit au terme d’une longue montée très physique.
Le choix de la destination
J’ai choisi cette destination car elle m’était inconnu et qu’il était possible avec de la chance, d’observer le Gypaète barbue ! ça m’a clairement motivé 🙂
Au-delà du Gypaète, j’avais envie de hauteur, et les 3230m de l’aiguille de l’épaisseur accessible sans équipement d’alpinisme (quand le temps le permet) m’a convaincu.
Les paysages y sont magnifiques et il est toujours possible de faire de belle rencontre avec la faune locale.
Préparation du matériel
La météo de ce weekend n’était pas impeccable, ils annonçaient de la pluie le 1er jour à partir de 17h jusqu’à 21h. J’ai donc choisi de ne pas faire de bivouac mais de dormir au refuge des aiguilles d’Arves. Cette décision a allégé mon sac à dos 🙂
J’ai également décidé de ne pas prendre de trépied car, la météo du soir étant mauvaise impossible de faire des photos de la voie lactée.
Si je résume j’ai emmené avec moi :
- Appareil photo + Objectif grand angle + Objectif pour l’animalier
- Batteries et cartes mémoires
- Kit de nettoyage léger
- Des jumelles
- Poncho
- Sac de couchage pour le refuge (covid oblige)
- Quelques affaires de rechange et toilette
- Un peu de nourriture, de l’eau
- Une trousse de secours, toujours 🙂
Résultat un sac à dos d’environ 11kg ! (Quand même…)
Partie 1 : Bonnenuit au Refuge des aiguilles d’Arves
Je suis partie de Bonnenuit, on peut s’y garer facilement juste avant le départ de la randonnée, au parking des Aiguilles d’Arves, juste sous l’aérodrome de Bonnenuit.
Puis, direction le Refuge des Aiguilles d’Arves.
4km et un dénivelé positif de 560m.
J’ai pris le temps de monter tranquillement de faire beaucoup de pause photo, et d’essayer de prendre en photo les marmottes qui était assez farouche.
Sur le chemin, je vois le sommet de l’épaisseur qui m’attend pour demain.
Une fois arrivée au refuge, la pluie n’était pas encore là, j’ai donc décidé de revenir sur mes pas pour aller voir le fameux « replat des vaches », et la cascade vers la combe du Puy.
J’ai également aperçu au loin sur les hauteurs un petit groupe de Cervidé.
Et également le Circaète Jean-le-Blanc en chasse, c’était vraiment cool de l’observer.
Après avoir fait quelques clichés, je retourne au refuge pour y manger et y dormir.
On s’organise pour le départ du lendemain, afin d’optimiser le petit déjeuner au refuge. Il y a beaucoup d’alpiniste qui vont s’amuser à la tête de chat (bec sud et bec nord). Je me mets dans le lot des lèves tôt comme ça je serai tranquille pour monter l’aiguille et pourrait admirer le lever de soleil. RDV demain à 5h.
Partie 2 : Refuge des aiguilles d’Arves au sommet de l’Aiguille de l’Epaisseur
Pas besoin de réveille, il y a des lèves tôt, ça pique ! j’ai envie de dormir plus… mais je pense aux photos et cela à suffit à me motiver !
Avant d’entamer la longue, difficile et interminable montée vers le sommet. Petit déjeuner !
Il est 05h30, c’est partie pour le début de la montée, il fait encore nuit, j’avance à la frontale et avec la lumière du ciel dégagé, c’est trop bien ! Le chemin est bien marqué, même de nuit, sur la première partie, on ne peut pas se perdre.
Petit à petit, le jour se lève, je commence à ne plus avoir besoin de la frontale.
Je trouve un spot pour attendre le lever de soleil.
Un magnifique moment, mais je ne suis pas encore au sommet, je décide de reprendre mon chemin. Les paysages devant moi sont magnifiques, et changement petit à petit.
L’ascension devient de plus en plus difficile, je multiplie les pauses pour reprendre mon souffle et admirer le paysage, les plantes, des Chocard à bec jaune et un Chamois sur la crète qui se fait très discret.
Quelques minutes plus tard, ça y est, je suis arrivé au sommet de l’aiguille de l’épaisseur 3230m ! la vue est à couper le souffle.
Barre des Ecrins, Grand pic de la Meije à 3982m
Je décide de rester en haut pendant au moins jusqu’à midi pour essayer de voir le Gypaète. J’aime profiter de ces instants seul, malheureuses pour moi, d’autres randonneurs très bruyants sont arrivés. Il ne sont pas resté longtemps, car un peu déçu de la vue qui était de plus en plus bouchée par les nuages.
Je suis de nouveau seul, c’est comme si j’étais en harmonie avec la montagne, les nuages se dissipent et laisse place à un superbe panorama.
Je n’ai pas vu le Gypaète, j’ai vu quelques Vautours fauves, des Faucons crécerelles. Le temps se couvre à nouveau, je décide d’entamer la redescente.
Hormis la douleur pour mes pieds, rien de bien compliqué, en 2h j’étais de retour au Refuge. Le temps d’une pause avant de rebrousser chemin pour retourner au parking Bonnenuit.
Sur le retour
Quelques marmottes, Traquet motteux m’ont accompagné sur le retour. Bien que je sois un peu déçu de ne pas avoir vu le Gypaète, je suis très content de cette sortie. Les paysages sont vraiment beaux. De nombreux autres animaux nous régales de leur présence.
C’est la fin de cette randonnée photographique, j’espère qu’elle vous aura plus.
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